Vettel joue un vilain tour à Mercedes-Benz

Sebastian Vettel a remporté le Grand Prix de Malaisie, dimanche sur le circuit de Sepang, bien servi par la sortie de la voiture de sécurité.

Il a devancé les deux pilotes Mercedes-Benz Lewis Hamilton et Nico Rosberg.

C'est la première victoire de Vettel cette saison, la 40e de sa carrière. Mais surtout, c'est une victoire qu'il obtient dès sa deuxième course chez Ferrari qui n'avait plus gagné depuis le 12 mai 2013 en Espagne, et la 40e victoire de sa carrière en F1.

Le compte rendu du Grand Prix de Malaisie de Philippe Crépeau

Parti en première ligne sur la grille de départ, à côté de Lewis Hamilton, Vettel a profité de la sortie de la voiture de sécurité dès le 4e tour, pour passer en tête en choisissant de ne pas changer de pneus prématurément.

Les deux pilotes Mercedes-Benz sont, eux, rentrés en même temps aux puits.

La stratégie de Ferrari a ensuite été parfaite jusqu'au bout des 56 tours.Vettel s'est arrêté au 18e tour pour chausser des pneus médiums, et a pu rattraper les deux pilotes Mercedes-Benz. Il a dépassé Rosberg au 22e tour et Hamilton au 25e tour tout juste avant que celui-ci ne rentre lui-même aux puits.

Après la dernière fenêtre d'arrêts, il a gardé une bonne avance jusqu'au drapeau à damier sur les deux pilotes Mercedes-Benz.

« Ça fait un moment que je n'étais pas monté sur la plus haute marche, et c'est la première fois avec Ferrari. Je suis sans voix, a admis Vettel.

« Je suis vraiment très heureux d'avoir battu Mercedes-Benz à la régulière. C'est un très beau résultat, nous avons une super voiture et il y a beaucoup d'aspects positifs. C'est pour cela que je suis un peu ému. C'est une journée très spéciale, elle fera toujours partie de moi. »

Après que Vettel ait mis des pneus durs au 37e tour, Hamilton est rentré aux puits un tour plus tard pour un dernier changement de pneus.

Il avait déjà utilisé un train de pneus durs un en début de course. Mais l'équipe lui a installé d'autres durs, au lieu de mi-durs (medium), plus fragiles mais plus performants.

Alors Hamilton s'est plaint par communication radio: « ce ne sont pas les bons pneus! »

L'équipe a lui a alors expliqué avoir choisi le meilleur train disponible compte tenu des circonstances.  

Gestion de pneus et de stress

Lewis Hamilton n'a pas pu combler le fossé de 12 secondes qui le séparait Vettel, s'est énervé dans son cockpit, et a croisé la ligne d'arrivée avec un retard de 8 secondes sur le pilote Ferrari.

« Vettel et Ferrari ont fait un travail incroyable, a dit Hamilton. Une deuxième place n'est jamais décevante, et j'ai donné tout ce que je pouvais. Nous savions qu'en venant ici, ils (Ferrari) avaient une excellente voiture. Ils étaient juste trop rapides pour nous aujourd'hui.

« Je ne peux pas dire si nous avons commis une erreur en rentrant aux puits, je ne m'attendais pas à ce que si peu de pilotes fassent de même. Il faut maintenant regarder avec les ingénieurs si nous aurions pu faire mieux.

« Ferrari a été un peu meilleure dans la gestion de la dégradation des pneus. J'ai lutté toute la course avec l'équilibre de ma voiture, beaucoup de sous-virage, et je ne pouvais pas gérer mes pneus correctement, a-t-il analysé. Quand nous avons chaussé les pneus mi-durs (medium), la voiture était bonne, voire meilleure, j'ai donc pu être un peu plus consistant pour réduire l'écart. »

Cette victoire avec une voiture moins rapide mais une stratégie parfaite lance complètement la saison 2015 de F1, car Ferrari semble avoir rattrapé cet hiver une bonne partie de son retard sur Mercedes-Benz.

C'est la 222e victoire de Ferrari en F1. Vettel marche sur les traces de Michael Schumacher, et il ne perd pas de temps.

À la performance de Vettel, ajoutons celle de son coéquipier, Kimi Raikkonen qui, victime une crevaison au premier tour, a remonté le peloton pour finir au pied du podium, en quatrième position. 

Sebastian Vettel tentera en Chine le 12 avril de dépasser Hamilton et de prendre la tête du classement des pilotes, il n'a que 3 points de retard sur le Britannique.

Résultats du Grand Prix de Malaisie:

• 1. Sebastian Vettel (GER/Ferrari) en 1 h 41:05,793 à la moyenne de 184,225 km/h
• 2. Lewis Hamilton (GBR/Mercedes-Benz) à 8,569
• 3. Nico Rosberg (GER/Mercedes-Benz) à 12,310
• 4. Kimi Raikkonen (FIN/Ferrari) à 53,822
• 5. Valtteri Bottas (FIN/Williams-Mercedes-Benz) à 1:10,409
• 6. Felipe Massa (BRA/Williams-Mercedes-Benz) à 1:13,586
• 7. Max Verstappen (NED/Toro Rosso-Renault) à 1:39,085
• 8. Carlos Sainz Jr (ESP/Toro Rosso-Renault) à 1 tour
• 9. Daniil Kvyat (RUS/Red Bull-Renault) à 1 tour
• 10. Daniel Ricciardo (AUS/Red Bull-Renault) à 1 tour
• 11. Romain Grosjean (FRA/Lotus-Mercedes-Benz) à 1 tour
• 12. Felipe Nasr (BRA/Sauber-Ferrari) à 1 tour
• 13. Sergio Pérez (MEX/Force India-Mercedes-Benz) à 1 tour
• 14. Nico Hülkenberg (GER/Force India-Mercedes-Benz) à 1 tour
• 15. Roberto Merhi (ESP/Marussia-Ferrari) à 3 tours

Meilleur tour en course: Nico Rosberg (GER/Mercedes-Benz) 1:42,062 au 43e tour à la moyenne: 195,516 km/h

Abandons:

• Marcus Ericsson (SWE/Sauber-Ferrari): tête-à-queue, 4e tour
• Fernando Alonso (ESP/McLaren-Honda): problème mécanique, 22e tour
• Jenson Button (GBR/McLaren-Honda): problème mécanique, 42e tour
• Pastor Maldonado (VEN/Lotus-Mercedes): problème mécanique, 48e tour

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