Exclu de l'équipe olympique canadienne de courte piste par Patinage de vitesse Canada (PVC), Guillaume Bastille connaîtra son sort d'ici dimanche.
Selon les règlements de PVC, les quatre premiers membres de l'équipe nationale sont déterminés d'après les résultats obtenus aux sélections olympiques, alors que le cinquième est un choix discrétionnaire du comité de haute performance.
Charles Hamelin, Olivier Jean et Charle Cournoyer ont dominé les sélections à Montréal en août dernier. François Hamelin a terminé 4e et Guillaume Bastille, 5e.
Michael Gilday a toutefois fait une demande d'exemption pour se retrouver dans le quatuor de tête. Quant à François Hamelin, il a été le choix discrétionnaire.
Or, selon un article publié mardi dans Le Soleil, Guillaume Bastille estime que PVC n'a pas respecté ses critères pour le choix discrétionnaire. Il a porté la décision en appel devant le Centre de règlement des différends sportifs du Canada (CRDSC).
Selon le document « Politique et procédure de sélection olympique de courte piste de PVC 2014 », ces critères sont les « résultats aux compétitions internationales et nationales complétées dans les 12 mois avant les sélections de l'équipe olympique ».
À ces critères objectifs s'ajoutent des notions plus subjectives comme : les performances à l'entraînement, l'aptitude pour la compétition, la dynamique de l'équipe ou l'engagement envers le programme d'entraînement.
Les résultats publiés sur le site de l'Union internationale de patinage (ISU) montrent que Bastille a obtenu de meilleurs résultats que Hamelin dans les 12 mois avant les sélections. Le palmarès de Bastille comprend entre autres une médaille d'or et deux médailles de bronze, tandis que Hamelin, qui se remettait d'une blessure, a fait chou blanc.
Toutefois, et on le rappelle, Hamelin a devancé Bastille aux sélections olympiques avec 2458 points contre 2085.
Dans son article, le journaliste François-Olivier Roberge, lui-même un ancien patineur, rapporte que l'arbitre du CRDSC aurait demandé à PVC de justifier davantage sa décision.
Ce que n'a pas voulu confirmer Marie-Claude Asselin, porte-parole du CRDSC.
« Ce que rapporte le journaliste, c'est la décision courte, rendue sur le banc, et non la décision comme telle, qui n'est toujours pas publiée. Le CRDSC se refusera à tout commentaire d'ici la publication de la décision, qui devrait se faire d'ici le 23 décembre. »
À PVC, on nous confirme que le comité de haute performance s'est réuni mardi soir pour discuter de la décision de l'arbitre.
« Le comité a cinq jours pour signaler sa décision aux athlètes », nous dit Aline Lafrenière, porte-parole de PVC, jointe par téléphone.
Un pouvoir qui mine le moral des athlètes
Ce n'est pas la première fois que le choix discrétionnaire fait l'objet d'un litige entre un athlète et la fédération.
Deux appels ont été entendus par le CRDSC depuis mars 2011. « Et nous ne compilons pas les litiges qui se règlent en médiation ni ceux qui se règlent au sein même de la fédération », indique Marie-Claude Asselin.
Rémi Beaulieu, ancien patineur sur courte piste qui tente maintenant sa chance sur le grand ovale, connaît bien le choix discrétionnaire de PVC et le processus d'appel. Il a contesté une décision le printemps dernier et a accompagné plusieurs patineurs en tant que représentant des athlètes dans le comité.
Joint à l'entraînement à Calgary, Rémi Beaulieu nous rappelle que ce processus n'existait pas avant les Jeux de Turin de 2006.
Ce choix permet à la fédération « d'avoir la meilleure équipe possible afin d'atteindre les objectifs du programme ».
« C'est la grosse cassette que PVC nous sert toutes les fois que nous les questionnons à ce sujet », dit Beaulieu.
Le patineur explique que ce n'est pas tant le choix que le processus décisionnel un peu flou qui est contesté.
« On a essayé d'implanter un peu plus de structure, un système afin que la fédération soit plus encadrée dans sa prise de décision », mentionne Beaulieu.
Sans surprise, ce choix discrétionnaire aurait un impact négatif sur la glace, selon le patineur.
« On est tous des gars d'expérience… Avant la compétition, tout le monde se tape dans les mains, tout le monde est dans le même bateau, on se dit : "On va à la guerre." Ceux qui gagnent, tant mieux pour eux, ils vont l'avoir travaillé. À la fin de la compétition, tout le monde s'en va fêter ensemble. Il y en a qui ont gagné, il y en a qui ont perdu… Le lundi matin, c'est terminé. Avec le choix discrétionnaire, après une compétition, même après avoir vu les résultats, les athlètes ne savent pas à quoi s'attendre. »
Cette incertitude toucherait particulièrement les jeunes athlètes.
« On veut que les jeunes regardent le sport et se disent : "Si je travaille fort, plus fort que le gars d'à côté, je vais mettre plus de chances de mon bord pour un jour atteindre mon rêve. Puis, je ne vais pas travailler toute ma vie pour entendre : Hey! Félicitations pour ta performance, mais on pense que tel autre patineur va être préférable pour l'équipe." »
« Les jeunes athlètes regardent ça et se demandent : "Est-ce que ça me tente vraiment de donner 20 ans de ma vie et d'être victime du choix discrétionnaire?" »
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