Rosalind Groenewoud. (Photo : Getty Images/Doug Pensinger)
Rosalind Groenewoud est probablement l'un des plus grands paradoxes du sport canadien. D'un côté, une skieuse superstitieuse qui a choisi la demi-lune pour son côté créatif et libre. De l'autre, un esprit cartésien attiré par les mathématiques, la physique et la musique classique.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, la Canadienne de 24 ans, qui porte toujours en compétition des sous-vêtements mauves, un bandana avec des feuilles d'érable et son rouge à lèvres Moulin rouge, jongle très bien avec les deux côtés de sa personnalité même si souvent, elle doit les séparer l'une de l'autre.
«Je me sers très peu d'un mon esprit mathématique en sports. Pour moi, le ski a toujours été une question de sensation, affirme celle qui voyage toujours avec des cubes Rubik. De toute façon, mes entraîneurs disent toujours que quand j'analyse trop, ma façon de skier glisse sur une pente descendante. Alors, je dois débrancher mon cerveau. Quoiqu'en vieillissant, j'ai trouvé des façons pour utiliser mon esprit analytique de façon bénéfique.»
Alors, comme toute bonne analyste, la Britanno-Colombienne, qui aime les roses et arbore un tatouage de ces trois fleurs, dessinées selon un ratio mathématique, recueille des données… sur elle-même. À savoir comment recréer l'environnement qui l'aide à skier à son plein potentiel ou comment reproduire les paramètres qui la font dormir comme un bébé.
«Je m'amuse, mais ça ne joue pas du tout sur ma concentration en piste», assure Roz G comme on la surnomme dans le milieu du ski.
Le naturel revient au galop, encore souvent, au goût de ses entraîneurs qui lui reprochent de trop penser à l'extérieur des pentes.
Héritage paternel
Ce côté cartésien lui vient de son père géophysicien. Femme de principe également, elle a refusé une lucrative offre de Red Bull parce qu'elle ne consomme pas de boissons énergisantes.
Mais quand elle chausse les skis, l'étudiante en mathématiques et physique à l'université Quest, située à Squamish où elle habite, se transforme en redoutable compétitrice, l'une des meilleures de sa discipline comme en font foi ses résultats : elle a enlevé l'or aux mondiaux en 2011, elle a dominé les X Games américains en 2012 avec un score record pour une femme en demi-lune, et ce, une semaine après la mort de son amie, la skieuse Sarah Burke, elle s'est également imposée la même année aux X Games européens, puis elle a été sacrée vice-championne du monde des X Games américains en 2013.
Toutefois, elle n'a pu défendre avec succès son titre mondial à Voss en mars 2013. Préférant jouer le tout pour le tout en prévision des Jeux olympiques de Sotchi, où la demi-lune en ski fera son entrée, Groenewoud a raté son 1080, une manœuvre avec trois rotations qu'elle entend maîtriser en février 2014.
«Je n'ai pas encore réussi la descente parfaite que je veux faire aux Jeux olympiques. Avec les nombreux camps sur neige, j'espère que j'aurai réussi d'ici le début ou la mi-novembre.»
En revanche, sa 2e place à la Coupe du monde de Sotchi, épreuve test, lui a insufflé une bonne dose de confiance, en plus de lui permettre de se qualifier pour les Jeux.
«J'étais déçue de ma descente. Mais je connais désormais les conditions de neige qui m'attendent l'an prochain, indique l'adepte de vélo de montagne. Avec les températures chaudes, le fond de la demi-lune se transforme en gadoue. J'ai aussi eu de la difficulté avec le fait que je devais déborder d'énergie le matin pour les qualifications et le soir pour la finale.»
Habituée à des qualifications et des finales qui se tiennent à une ou deux heures d'intervalle ou lors de journées distinctes, Groenewoud s'est donc trouvé une bonne raison de se lancer un défi : tenter de régler son problème d'horloge biologique avec de petites séances de remue-méninges…
De Quito à Sotchi
Ironiquement, la native de Calgary a relevé l'un de ses plus grands défis à son retour de Quito où elle a vécu de l'âge de 7 à 12 ans. Fascinée par les épreuves de bosses qu'elle avait découvertes en regardant, en Équateur, les Jeux olympiques de Salt Lake City, Groenewoud s'est inscrite à un programme de ski acrobatique. À sa grande surprise, et celle de ses parents, elle avait oublié tout ce qu'elle avait appris pendant ses quatre années sur les pentes.
«J'ai souvent dit à mes parents que je leur en voulais de m'avoir amenée en Équateur et de m'avoir fait perdre quatre années de ski, tandis que tous ceux de mon âge continuaient à skier.»
De ses années en Équateur, elle conserve des aspects positifs comme l'apprentissage de l'espagnol, le goût de la cuisine exotique, mais d'autres plus négatifs comme le mal du pays. Des éléments qui ont forgé son caractère et sa détermination.
À 17 ans, lors d'une compétition sur invitation à Whistler, elle réalisait qu'une carrière de skieuse professionnelle s'offrait à elle et elle décrochait son billet pour ses premiers X Games en 2008.
Son amour pour la demi-lune et le slopestyle l'ont contrainte à mettre de côté son rêve olympique jusqu'à ce que les deux disciplines soient admises aux JO en 2011. Un rêve qu'elle aurait tant aimé partager avec Burke, grande instigatrice de l'admission de la demi-lune en ski dans la famille olympique et morte en en janvier 2012 à la réception d'un saut.
«Nous en avions beaucoup parlé d'aller aux Jeux olympiques ensemble. Ça me rappellera beaucoup de souvenirs quand je serai en Russie», confie la grande brunette qui affiche toujours le prénom Sarah sur son casque.
Sotchi ne marquera que le début de son aventure olympique. Son plan est de poursuivre jusqu'à Pyeonchang en 2018. Ensuite, elle pourra donner libre cours à son côté cartésien puisqu'elle caresse l'ambition d'obtenir, rien de moins, qu'un doctorat en biophysique.
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