Le reportage d'Antoine Deshaies
Rafael Nadal a coupé court aux aspirations de Milos Raonic dimanche, en finale de la Coupe Rogers, à Montréal. Du coup, il a amélioré son record en tournois Masters avec un 25e succès.
Frôlant la perfection sur le dur, surface sur laquelle il est invaincu cette saison en deux tournois (Indian Wells), l'Espagnol s'est imposé en deux manches de 6-2, en 1 h 8 min, pour ainsi signer sa troisième victoire à la Coupe Rogers après celle dans la métropole en 2005, sa première alors en Masters sur le dur, et celle de Toronto trois ans plus tard.
De plus, la quatrième tête de série a enlevé son quatrième Masters de la saison (Indian Wells, Madrid et Rome), exploit qu'il avait également réalisé en 2005. Seul Novak Djokovic s'est montré plus gourmand en 2011 avec un titre de plus.
Dimanche, Nadal n'a offert que bien peu d'ouvertures à l'Ontarien de 22 ans (no 11) qui, mince consolation, deviendra lundi le premier Canadien à percer le top 10, depuis le classement actuel de l'ATP établi en 1973, et le plus jeune joueur de ce groupe sélect. L'Espagnol, lui, grimpera d'un échelon pour pointer en 3e place.
« Vous pouvez dire que je suis 4e, je le suis jusqu'à demain, a lancé à la blague le champion du jour. Si je suis capable de perdre sur la terre battue, c'est sûr que je vais perdre sur le dur. Indian Wells convient mieux à mon jeu. Ici, c'est plus rapide. Alors, je suis vraiment content de ma victoire et vraiment content d'avoir joué mon meilleur tennis. »
Ce qui n'a pas été le cas de Raonic qui a choisi un bien mauvais moment pour disputer son pire match de la semaine. Nadal a facilement réussi à contrer l'arme favorite du joueur de 1,95 m (6 pi 5 po), tombée en panne en finale, seulement 4 as (il en avait 56 en 5 matchs cette semaine), comme le vainqueur du jour pourtant peu reconnu pour ses puissants services, et 50 % de premières balles en jeu.
Devant pareilles statistiques, Nadal ne s'est pas gêné pour lui faire payer le prix avec des coups droits et des revers sur les lignes d'une précision chirurgicale.
« Je n'ai pas joué mon jeu. J'essayais de servir avec puissance au lieu de fixer un point sur le terrain, a indiqué le joueur de Thornhill qui a multiplié les fautes directes. J'ai aussi joué de façon trop précipitée. J'essayais de mettre fin au point trop rapidement. Au lieu de me concentrer sur ce que j'avais à faire, je me concentrais sur ce qu'il pouvait me faire. »
Si cette quatrième défaite contre Nadal est plus décevante que les trois premières, Raonic peut se réjouir. Avant d'arriver à Montréal, il présentait une fiche de dix victoires contre sept revers depuis mai. Le travail accompli depuis deux mois et demi avec son nouvel entraîneur Ivan Ljubicic rapporte.
« Une situation parfaite »
L'homme aux 12 succès en grands chelems n'a pas tardé à imposer sa loi. D'une redoutable efficacité sur les retours, il a ravi le service de son rival dès le troisième jeu sur un coup droit trop long du natif du Monténégro qui tentait de devenir le premier Canadien à triompher à la Coupe Rogers depuis Roger Bédard en 1958.
Puis, deux jeux plus tard, il a comblé un déficit de 40-0 pour arracher un deuxième bris d'affilée sur une double faute de son vis-à-vis en route vers une première manche de 32 petites minutes.
Affamé, Nadal a poursuivi son travail de sape d'entrée de jeu dans la seconde manche. Seule petite frayeur pour le Majorquin, au quatrième jeu : trois balles de bris à 0-40 qu'il a effacées avec un as, un coup droit brossé et un coup de dépassement en croisé sans sourciller pour mettre fin aux espoirs de Raonic.
Preuve que le top 10 c'est une chose, mais le top 4, ça en est une autre!
L'Espagnol a ensuite asséné le coup de grâce au septième jeu avec son quatrième bris... en quatre tentatives. Sur un autre coup trop long de Raonic, il a décroché sa huitième victoire de la saison, ce qui égale sa meilleure fiche depuis 2008. En 2005, à 19 ans seulement, il avait conclu avec 11.
« La situation était parfaite pour moi aujourd'hui. J'ai brisé tôt dans les deux manches et je n'ai peiné que sur un de mes jeux. Tout l'après-midi, j'ai excellé sur les retours de service et certains, à des moments cruciaux. Il faut dire qu'il a fait plus d'erreurs que d'habitude. Ça m'a aidé », a poursuivi Nadal.
Interrogé à savoir si le long mois de repos à la suite de sa défaite au premier tour à Wimbledon a joué en sa faveur à Montréal, Nadal a affirmé qu'au contraire, il n'avait pas vraiment de point de repère pour juger de sa forme.
« J'aurais préféré avoir deux semaines de moins de repos à Wimbledon, a-t-il dit avec une légère pointe d'ironie. Sept semaines sans tournois, c'est long. J'aurais voulu jouer à Hambourg, mais je n'ai pas pu. Effectuer un retour dans un tournoi Masters, ce n'est pas évident, les meilleurs joueurs sont ici et tu peux te faire sortir dès le deuxième tour. Ça m'est arrivé en 2011 (contre Ivan Dodig). Je dirais que le repos, ce n'est pas trop bon, mais les résultats cette semaine sont fantastiques. Sauf que ça aurait pu être le contraire. »
Nadal et Raonic rejoindront leurs collègues à Cincinnati pour un autre Masters qui commence lundi. Une occasion pour Nadal d'égaler le record de Djokovic de cinq victoires en Masters!
- À noter : en double, la victoire est allée au Brésilien Bruno Soares et à l'Autrichien Alexander Peya (no 3) qui ont défait les Britanniques Andy Murray et Colin Fleming 6-4 et 7-6 (7/4).
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