Porter reste sur son nuage, l'Impact au 7e ciel

Written By Unknown on Kamis, 05 Maret 2015 | 16.10

Si Cameron Porter donne l'impression de se surprendre lui-même, ses patrons, eux, sont certains qu'il les a aidés à chasser leurs démons de la Ligue des champions.

Mardi, devant plus de 38 000 spectateurs euphoriques, l'Impact a enfin effacé de sa mémoire un triste passage de son histoire grâce au coup de pied fumant d'un jeune attaquant, dont la fougue à l'entraînement lui avait valu la confiance de son entraîneur dans un moment aussi crucial.

Cameron Porter a marqué son but si précieux à moins de 30 secondes de la fin des arrêts de jeu, pendant que les espoirs de son équipe d'accéder aux demi-finales de la Ligue des champions de la CONCACAF ne tenaient plus qu'à la précision d'un dernier tir d'une verte recrue.

Même dans un état d'extase au bord du terrain, l'entraîneur adjoint Mauro Biello, bien qu'il venait d'assister à l'improbable but de Porter, craignait encore que le mauvais sort ne s'acharne sur le onze montréalais.

Entrevue avec Mauro Biello

En 2009, dans la peau de joueur de l'Impact, Biello avait vécu le terrible effondrement d'une équipe en panique dans les dernières minutes d'un match de quarts de finale de la Ligue des champions contre Santos Laguna au Mexique. Une défaite, qui jusqu'à mardi, demeurait un fardeau lourd à porter.

« Même lorsque nous avons égalisé le pointage, j'ai pensé qu'il ( l'arbitre) allait laisser jouer une autre minute et qu'il fallait faire attention, avoue Biello. Oui, j'ai pensé à ça, c'est normal que ça te reste dans la tête. Heureusement, le match de Santos est mort et nous allons vivre avec le match de Pachuca maintenant. »

Caremon Porter n'avait même pas 15 ans lorsque Mauro Biello et ses coéquipiers de l'époque ont vécu cet épouvantable et inexplicable affront le 5 mars 2009.

Commencer au sommet

Au lendemain de son exploit à son premier match à Montréal, l'Américain de 20 ans se demande de quelle manière il s'y prendra pour se démarquer davantage devant ses nouveaux partisans.

« C'est fou d'imaginer qu'il s'agit de mon premier but, affirme-t-il. J'ai créé de grandes attentes, mais je dois demeurer humble. Ce qui m'arrive est fantastique. J'en étais à ma dernière année à l'Université et je rêvais simplement de jouer dans la MLS. Puis, j'ai été invité à la dernière minute à un camp d'essai. L'Impact m'a repêché au 3e tour et j'ai gagné ma place dans l'équipe. Ensuite, j'ai mérité des minutes de jeu. Maintenant, je continuerai de me défoncer à l'ouvrage. »

Entrevue avec Patrice Bernier

Porter, qui a d'abord contacté ses grands-parents en Ohio pour leur décrire ce qu'il venait de vivre devant la foule montréalaise, a bien sûr eu droit à un concert d'éloges de ses coéquipiers, dont le vétéran Patrice Bernier.

« Je l'ai remarqué dès le début du camp même s'il sortait de nulle part, admet le défenseur québécois. Il a un style peu orthodoxe et il est imprévisible. Je le compare à Eddie Sebrango (un ancien joueur vedette de l'Impact en NASL), mais il a encore du chemin à parcourir avant d'atteindre son niveau. Il n'a que 20 ans. »

Patrice Bernier n'a pas été utilisé par l'entraîneur Frank Klopas pour un deuxième match d'affilée, mais ça ne l'a pas empêché de savourer cette victoire contre Pachuca.

Entrevue avec Adam Braz

« J'ai gagné deux coupes au Danemark, mais ce sentiment de gagner ici, je ne peux pas le décrire, ni le comparer en raison du travail qui a été fait pour marquer l'histoire. »

En demi-finales contre l'Alajuelense

L'Impact jouera en demi-finales contre l'Alajuelense. Le club du Costa Rica menait 5-2 au chapitre des buts avant la tenue du match retour, mercredi, à Washington. L'Alajuelense s'est incliné 2-1, mais a néanmoins remporté la série au total des buts 6-4.

L'organisation montréalaise a déjà indiqué qu'elle désirait présenter le match aller de cette demi-finale le mercredi 18 mars au Stade olympique. Il ne manque que l'autorisation finale de la CONCACAF pour mettre les billets en vente.

Conflit réglé dans la MLS

La MLS et ses joueurs ont accepté une nouvelle convention collective de cinq saisons, mercredi soir. L'entente était échue depuis le 31 janvier et le temps pressait pour en arriver à un compromis.

Le début de la saison de la MLS commencera donc vendredi, comme prévu. Patrice Bernier ne croyait pas qu'on puisse entamer la campagne 2015 sans trouver une solution d'ici vendredi.

Entrevue avec Richard Legendre

« Je pense qu'il faut une entente entre les joueurs et la ligue », a répondu Bernier plus tôt mercredi, lui qui est l'un des représentants des joueurs de l'Impact auprès de l'Association. 

La direction de l'Impact demeurait sur le qui-vive, même si elle se disait impuissante dans ce dossier.

« Nous sommes des spectateurs », a résumé le vice-président Richard Legendre.


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