Prince George, capitale nordique de la Colombie-Britannique et pôle de l'industrie forestière. La ville prendra une tout autre signification pour les quelque 2400 athlètes qui y rivaliseront dans les deux prochaines semaines. Pour certains, il pourrait s'agir du début d'une grande histoire.
« Ça a été un tremplin pour moi. Un an après, je patinais sur le circuit de la Coupe du monde et trois ans plus tard, je participais aux Jeux olympiques », se souvient l'ancien patineur de vitesse sur courte piste Éric Bédard.
L'athlète de Sainte-Thècle a été transformé par son passage à Grande Prairie, en Alberta, en 1995. Il a décroché quatre médailles d'or, un prélude à ses quatre médailles olympiques, échelonnées sur trois Jeux, à Nagano (1998), Salt Lake City (2002) et Turin (2006).
« Ça a été un élément déclencheur. Je me suis dit que si je continuais comme ça, je pourrais être dans les cinq meilleurs au pays. J'ai eu l'assurance que mes efforts pouvaient se rentabiliser. »
Un stress formateur
Bédard en est l'incarnation : les Jeux du Canada servent d'incubateurs à champions internationaux.
« On place les athlètes en situation de stress, explique-t-il. Certains arrivent ici avec le mandat de gagner. Ça peut paraître drastique, mais c'est ce qu'on veut ultimement. Il y a des hauts dirigeants qui se font reprocher des 4es places aux Jeux olympiques, alors il faut commencer quelque part à habituer les jeunes à la pression. »
Catriona LeMay Doan abonde dans le même sens. Deux fois championne olympique, la patineuse de vitesse saskatchewanaise a pris part à trois Jeux du Canada, deux fois en hiver et une fois en été.
« C'est une expérience qui m'a préparée pour les Jeux olympiques, reconnaît LeMay Doan. On a une seule chance, au moment de la compétition, de grimper sur le podium. C'est la pression d'être parfait dans l'immédiat. À 16 ou 17 ans, il faut apprendre à gérer ce stress parce qu'aux Olympiques, il y a en a beaucoup. »
Engelures, épinglettes et lits superposés
Évidemment, la majorité des quelque 2400 athlètes présents à Prince George ne connaîtront jamais l'ivresse olympique. Ils trouveront d'autres raisons pour se souvenir de leur expérience britanno-colombienne.
« Il faisait -50 et les remonte-pentes n'ont pas fonctionné durant la première semaine », se remémore d'emblée Kelsey Serwa à propos de son expérience à Whitehorse, au Yukon, en 2007.
La skieuse de Kelowna avait remporté l'or au slalom géant avant de se convertir au ski-cross et de décrocher l'argent aux Jeux olympiques de Sotchi. Mais des Jeux du Canada, c'est l'ampleur de l'événement et l'effervescence qu'elle a retenus.
« C'est énorme, lance la skieuse de 25 ans, capitaine honoraire de l'équipe de la Colombie-Britannique. C'est la première fois que j'étais exposée aux meilleurs athlètes du pays. Il faut aussi s'habituer à l'importance de la compétition. On ne choisit pas ce qu'on mange, on dort dans des lits superposés... »
En 2015, les Jeux présentent 19 sports. Les participants, habitués de fréquenter uniquement leurs coéquipiers et rivaux, doivent apprivoiser la réalité des compétitions multisports.
« À la cafétéria, on s'amusait à essayer de deviner les disciplines des athlètes qui se trouvaient autour de nous, poursuit Serwa. Certains de mes amis ont également eu beaucoup de plaisir à participer au traditionnel échange d'épinglettes. On se dit que c'est un truc de jeunes, mais c'est aussi très populaire aux Jeux olympiques! »
Les athlètes des 10 provinces et 3 territoires canadiens ont jusqu'au 1er mars pour échanger le plus d'épinglettes possible... et pour tenter propulser leur carrière sportive.
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