Bien qu'il soit très heureux à Tampa et qu'il souhaite toujours être là quand le Lightning luttera pour l'obtention de la coupe Stanley, Julien BriseBois aspire toujours à devenir directeur général dans la LNH.
Il a beau répéter que « rien ne presse » à son âge (38 ans, le 24 janvier), l'avocat de formation s'estime prêt à relever le défi et il ne cache pas qu'il prêtera une oreille fort attentive advenant qu'une équipe manifeste de l'intérêt à son endroit.
« Actuellement, tous mes efforts et toutes mes énergies sont consacrés à ramener la coupe Stanley à Tampa, insiste-t-il en entrevue à La Presse Canadienne. Je me plais énormément en Floride, ma famille y est bien établie. Je travaille dans un contexte stimulant et agréable, où je peux continuer d'apprendre. »
Le Lightning est en voie de s'établir comme une des meilleures équipes de l'Association Est et BriseBois souhaite récolter les dividendes des efforts accomplis, à sa cinquième saison à titre d'un des deux adjoints du directeur général, Steve Yzerman.
« Nous commençons à voir la lumière au bout du tunnel, après avoir rebâti l'organisation, souligne-t-il. Nous ne sommes pas rendus là où nous voulons, mais nous sentons que nous sommes dans la bonne voie. Mon objectif à réaliser est d'aider le Lightning à gagner la coupe Stanley.
« Mais si un jour quelqu'un croit que je suis la meilleure personne pour diriger son organisation, c'est certain que je vais avoir beaucoup d'intérêt », renchérit-il.
À l'école du Canadien
Le potentiel de BriseBois, natif de Greenfield Park, sur la rive-sud de Montréal, a été identifié depuis longtemps.
Avant de s'exiler en Floride, il avait gravi les échelons pendant les neuf années passées au sein de l'organisation du Canadien.
En 2010-11, le magazine « The Hockey News » l'a désigné comme le plus prometteur des jeunes dirigeants âgés de 40 ans et moins dans la LNH.
BriseBois a fait sa marque à Montréal comme directeur général des Bulldogs de Hamilton, vainqueurs de la coupe Calder en 2007, et il continue de connaître du succès avec l'équipe-école du Lightning, championne en 2012 et qui demeure très compétitive deux ans plus tard.
Le Canadien aurait intérêt à s'inspirer de ce qu'il fait parce que les Bulldogs traînent de la patte de nouveau cette saison.
« La constante, d'une place à l'autre, ç'a été la culture qu'on a réussi à implanter, dit-il.Cette culture où on tente de privilégier des joueurs désireux de constamment s'améliorer. Des joueurs pour qui quand ça va bien pour eux, ils nourrissent l'ambition de toujours vouloir s'améliorer. Et quand ça va moins bien, ils sont animés de la fierté de ne pas baisser les bras et de continuer à travailler avec acharnement. »
Ses bons coups
Julien BriseBois glisse au passage qu'un de ses grands mérites a été d'avoir engagé de bons entraîneurs: Guy Boucher à Hamilton en 2009-10 ainsi que Jon Cooper, qui est maintenant l'entraîneur du Lightning, et Rob Zettler.
Une organisation a également besoin d'un peu de chance. La mise sous contrat de Tyler Johnson, laissé pour compte au repêchage, s'est avéré un véritable cadeau du ciel pour le Lightning.
Johnson, âgé de 24 ans, est actuellement le meilleur marqueur de l'équipe.
Il identifie les Russes Vladislav Namestnikov, un attaquant, Nikita Nesterov, un défenseur qui est présentement à Tampa, et Andrei Vasilevskiy, un gardien, comme les trois plus beaux espoirs de l'organisation.
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