« Le maire a de la suite dans les idées », a dit l'ex-lanceur des Ligues majeures Claude Raymond lorsqu'il a été informé de la décision de Denis Coderre de retaper les terrains de baseball de la ville de Montréal.
Selon le premier Québécois à porter l'uniforme des Expos, cet investissement de 11 millions dollars sur trois ans est un plan bien calculé dans le but d'augmenter la popularité d'un sport qui tient à coeur à Denis Coderre.
« Monsieur le maire m'a souvent répété lors de nos rencontres qu'il trouvait regrettable que nos terrains de baseball soient mal entretenus et qu'ils disparaissent, a indiqué Raymond. Je trouve que c'est une bonne initiative du maire de parler de baseball au beau milieu de l'hiver et de lancer une stratégie comme celle-là. »
Claude Raymond croit que Denis Coderre réussit à nourrir l'espoir d'un retour d'une équipe du baseball majeur à Montréal avec des gestes comme ça.
« Il m'a déjà dit : Ça me tente de construire un stade si quelqu'un est prêt à investir de l'argent dans une équipe de baseball, s'est souvenu l'as du monticule. Vous le voyez souvent avec sa casquette des Expos.Il se promène partout et essaie de rencontrer les dirigeants des équipes du baseball majeur. Il est très sérieux dans son approche. »
Comparé à Jean Drapeau
L'attitude de Denis Coderre dans le dossier baseball lui rappelle celle d'un autre maire de Montréal reconnu pour ses projets de grandeur.
« Savez-vous à qui il me fait penser? Il me fait penser à M. Drapeau. Il se dit: on fonce et on le fait. Si vous construisez quelque chose, ils vont venir », déclare Claude Raymond.
D'ailleurs, il constate un plus grand engouement pour le baseball chez les jeunes Québécois depuis que les Blue Jays de Toronto et les Mets de New Yorl ont rempli le Stade olympique à deux occasions en mars dernier pour des matchs préparatoires.
« Les jeunes de moins de 12 ans n'ont aucune connaissance de ce qui s'est passé à Montréal sur le plan baseball, a dit Raymond. Les terrains de baseball, ça ne les intéressait pas plus que ça. Mais je vois le nombre d'inscriptions grandir. Ces deux matchs ont réveillé beaucoup de monde. »
L'amélioration de l'état des terrains de baseball à Montréal arrive donc à point.
« Si tu ne peux pas capter un roulant [parce que le terrain est en mauvais état], ça ne t'encourage pas à rester là longtemps. Mais si vous en captez plusieurs d'affilée, vous allez davantage avoir le goût de revenir et de vous améliorer. Beaucoup de monticules ne sont pas en bonne condition à Montréal. »
Claude Raymond se souvient cependant qu'à son époque, l'état du terrain n'était pas une priorité, contrairement aux normes d'aujourd'hui.
« J'ai déjà construit un terrain dans un champ vacant en face de chez nous, se remémore l'ex-releveur droitier. On avait coupé l'herbe et aménagé les buts. Ce n'étaient pas les meilleures conditions. Mais dès que nous pouvions voir la balle, nous jouions au baseball même s'il y avait encore un peu de neige! »
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