Dans la chaleur de Manaus, l'Italie a régné au terme d'un duel tout européen.
Les Azzurri ont défait la sélection anglaise 2-1 dans un match du groupe D, samedi, dans la capitale de l'Amazonie où le mercure a dépassé les 30 degrés Celsius. Le match a permis de constater que les Italiens ne sont pas en peine sans Gianluigi Buffon, que Mario Balotelli est un véritable poison dans la surface et que les jeunes attaquants anglais, bien que moins efficaces, sont à considérer.
Dans la première demi-heure de jeu, le respect a prévalu. Les deux équipes s'étudiaient, avec un jeu serré en milieu de terrain, jusqu'à ce qu'un coup de pied de coin joué court ne décoince cette prudence à la 35e minute.
Andrea Pirlo a démontré son calibre de jeu sans même toucher au ballon. En laissant l'objet filer pour Claudio Marchisio, l'architecte italien a attiré l'attention sur lui, permettant à son coéquipier d'armer sa frappe sans être inquiété pour déjouer Joe Hart.
Les Anglais, piqués au vif, se sont lancés en attaque sans retenue. Dans un contre éclair tiré directement du manuel du bon soccer anglais, Raheem Sterling a décalé Wayne Rooney dans l'espace nécessaire pour lui permettre d'offrir un centre millimétré à Daniel Sturridge (37e). En quelques instants, le ballon est passé du centre du terrain au fond du filet de Salvatore Sirigu.
Si le gardien du Paris Saint-Germain était d'office pour l'Italie, c'est en raison de la blessure de Buffon à l'entraînement. Sirigu a rapidement trouvé ses marques. Dès la 5e minute, il s'est imposé devant Jordan Henderson. En tout, il a fait face à 8 tirs cadrés et a notamment dû se signaler devant Ross Barkley (64e) et Leighton Baines (76e), sur un coup franc enroulé par-dessus le mur.
Super Mario
Mario Balotelli est considéré comme l'un des meilleurs attaquants au monde. Si son statut de partant a pu être contesté avant le début du mondial en raison de la saison plus productive de Ciro Immobile en Serie A, il ne fait plus aucun doute maintenant.
Invisible pendant de longues minutes, pris seul en pointe dans une défense aux aguets, il s'est finalement manifesté dans les arrêts de jeu en fin de première demie. Aussitôt qu'il a eu l'espace et le ballon, on a pu constater toute sa créativité. Son lobe au-dessus de Hart était digne des plus beaux buts du tournoi, mais Phil Jagielka a sauvé son gardien en repoussant la menace de la tête.
Ce n'était que partie remise pour Super Mario. À la 50e minute, le numéro 9 a su se faire oublier derrière Gary Cahill dans la surface et, sur une mise en scène impeccable d'Antonio Candreva, il a replacé les siens aux commandes d'une tête autoritaire.
Candreva a une fois de plus cherché Balotelli 10 minutes plus tard, mais son centre était tout juste trop long. Le milieu de terrain de la Lazio s'est distingué comme une menace sur l'aile droite. En plus de ses constructions savantes, il a parfois trouvé lui-même le chemin des filets, sa frappe s'écrasant sur le poteau en fin de première demie.
La jeune attaque anglaise
Wayne Rooney, à 28 ans, est un vétéran au sein de l'attaque des Three Lions. Son centre parfait, le pugnace attaquant l'a servi à Sturridge, 24 ans, après avoir reçu une longue passe de Sterling, 19 ans. Avec Danny Welbeck, 23 ans, ils complètent une attaque peu expérimentée, mais fougueuse.
Sterling, pensionnaire de Liverpool, a démontré l'étendue de sa vitesse et une belle diversité de jeu.
Les jeunes Anglais devront produire dans les prochains matchs pour éviter d'être du mauvais côté de l'histoire dans un groupe D chamboulé par la victoire surprise du Costa Rica sur l'Uruguay.
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