Reportage de Michel Chabot
Torey Krug n'a finalement pas appris grand-chose aux joueurs du Canadien en décrivant la façon par laquelle les Bruins sont parvenus à déjouer Carey Price.
Mis au courant des propos du défenseur des Bruins, Lars Eller a semblé peu préoccupé.
« Ça fonctionne seulement sur Carey Price? Je n'ai rien à ajouter », a dit le Danois après l'entraînement de lundi à Brossard.
Price lui-même a semblé assez peu décontenancé d'apprendre que les Bruins ont découvert qu'ils devaient tirer haut et lui voiler la vue pour parvenir à leurs fins.
« J'ai vu plusieurs rapports de recruteurs et c'est pratiquement la même chose pour tous les gardiens, que ce soit Tuukka Rask, Ben Bishop, Corey Crawford ou moi. Il s'agit d'un commentaire peu pertinent. »
C'est effectivement avec un tir haut, dans la circulation lourde, que les Bruins ont amorcé leur remontée en troisième période samedi. C'est ensuite un tir de Patrice Bergeron, qui a bondi de façon improbable sur la patinoire, qui a permis aux Bostoniens d'égaler la marque. Et sur leur premier but, les Bruins ont profité d'une déviation accidentelle de Francis Bouillon.
« Quand tu analyses les buts qui se marquent en séries, 30 % sont des déviations, 50 % sont des tirs voilés et les autres proviennent de tirs normaux, a analysé Price.
« Ils peuvent essayer de me déconcentrer, mais ça ne me dérange pas. Les buts dans la LNH se marquent souvent de la même façon. Je crois qu'il s'agit d'un commentaire générique. »
Relents de 2013
Les Bruins avaient vécu une situation similaire l'an passé en finale de la Coupe Stanley et tentaient visiblement d'attaquer le gardien des Blackhawks Corey Crawford du côté de la mitaine. Drôle de coïncidence, Crawford était alors épaulé par l'actuel entraîneur des gardiens du Canadien, Stéphane Waite.
Et malgré cette faiblesse connue de tous, les Hawks avaient défait les Bruins en six matchs...
« Les Bruins sont très gros, travaillent fort et ont de l'expérience. Ils savent ce qu'ils doivent faire pour marquer des buts en séries. C'est à moi de trouver une façon de mieux voir la rondelle et mes défenseurs devront dégager le devant du filet. »
L'autre histoire...
Ils étaient des dizaines autour du casier de Price, lundi, et il n'y avait pas que les commentaires de Krug pour alimenter les discussions.
Il était tout juste passé minuit quand Price a envoyé un avis de recherche su Twitter. « Si quelqu'un trouve deux labradors errants à Candiac, ce sont les miens », a-t-il écrit à ses quelque 181 000 abonnés, un message relayé par plus de 500 internautes.
Un bon samaritain du nom de John Mastromonaco a finalement retrouvé les deux bêtes au petit matin, « à 30-40 minutes à pied de chez Price », a précisé le paysagiste à Radio-Canada Sports.
« Je n'ai pas trop parlé avec le monsieur, j'étais encore trop fatigué. Je ne m'étais pas endormi avant deux heures du matin », a raconté le gardien.
Même s'il a eu la conscience relativement tranquille (« Ce sont de gros chiens, je savais qu'ils pouvaient prendre soin d'eux-mêmes », a-t-il rappelé), Price a pris la peine d'offrir un bâton autographié à M. Mastromonaco.
« J'avais trouvé un chien il y a quatre ou cinq mois et je l'avais retourné à son maître. J'imagine que j'ai un bon karma! », a-t-il ajouté.
Ginette Reno, des chiens égarés, des commentaires croustillants... ce qu'on ne s'ennuie pas pendant ces séries!
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