La montagne est son terrain de jeu, le parc de glisse son théâtre. Depuis sa jeune adolescence, Spencer O'Brien raffole du surf des neiges et plus particulièrement de la descente acrobatique (slopestyle) qui lui permet de donner libre cours à sa créativité.
Jamais, jusqu'à un certain jour de juillet 2011, la Canadienne de 25 ans n'aurait cru que les mutiques, doubles périlleux et autres manœuvres acrobatiques qu'elle pratiquait souvent sous l'œil attentif de son père l'auraient propulsée à Sotchi!
«J'ai commencé à faire des compétitions en demi-lune à 12 ans. Les Jeux olympiques sont rapidement devenus un objectif. Mais mon centre de ski [NDRL : mont Washington sur l'île de Vancouver] a cessé de construire une demi-lune. J'ai alors commencé à fréquenter les parcs et je suis tombée en amour avec eux», explique la médaillée d'or du slopestyle aux mondiaux de Stoneham en janvier dernier.
Attirée par la diversité des parcours de slopestyle et le défi d'adaptation qu'ils représentent, O'Brien a donc complètement tourné le dos à la demi-lune à 16 ans et, par conséquent, à son rêve olympique. «La passion et le bonheur avant le rêve», comme elle se plaît à dire.
Contre toute attente, c'est avec son père Brian, qui l'amenait à la montagne tous les week-ends, que l'adolescente de Courtenay a fait ses premiers pas dans les parcs. Sa sœur Meghann, de six ans son aînée, ne voulait rien savoir, à l'époque, de l'avoir sur les talons. Son père l'a même suivie quand elle a déménagé sur le continent, à Squamish, à 16 ans, pour poursuivre son apprentissage.
«Encore aujourd'hui, j'adore faire de la planche avec mon père. À 60 ans, il essaie encore d'apprendre des manœuvres et de progresser. Il m'inspire beaucoup.»
Sans hésiter, elle qualifie ses débuts en compétition de «chancelants». «J'étais souvent la dernière», affirme l'athlète qui a gagné sa première épreuve en 2007.
Depuis, par sa constance et sa progression, O'Brien s'est imposée comme l'une des étoiles de sa discipline : triple médaillée aux X Games (1 d'argent en 2009, 2 de bronze en 2008 et 2013), championne du monde du World Snowboard Tour (WST) et 2e des X Games européens en 2012, ainsi que détentrice de neuf podiums, dont quatre victoires, au Dew Tour. Elle a assuré sa place aux Jeux de Sotchi en terminant au 5e rang du classement de slopestyle du WST la saison dernière.
La découverte d'un nouvel univers
Le passage du slopestyle dans la grande famille olympique lui a ouvert les yeux sur un autre univers, celui de l'encadrement d'une fédération nationale et d'une fédération internationale. Comme ses pairs professionnels, la native d'Alert Bay, une petite communauté amérindienne au large de l'île de Vancouver où elle a vécu pendant quatre ans, courait souvent seule les compétitions ou les événements présentés par des commanditaires.
Désormais, son entraîneur Logan Short et un physiothérapeute l'accompagnent partout. De plus, elle peut compter sur le soutien d'une nutritionniste, d'un psychologue et même sur celui de B2dix.
«Je ne savais pas à quel point j'avais besoin de tous ces gens jusqu'à ce que je les côtoie. Comment ai-je fait pour m'en passer pendant si longtemps? J'ai toujours réussi à bien vivre de mon sport, mais je n'avais jamais réalisé à quel point il me manquait plusieurs atouts qui pouvaient m'aider à progresser dans mon sport.»
O'Brien confirme que l'enjeu des Jeux olympiques a changé la mentalité de cet univers plutôt désordonné. En revanche, l'intrusion de la Fédération internationale de ski (FIS) dérange toujours autant et le besoin d'une fédération dirigée par des planchistes demeure une question brûlante.
«Les skieurs n'apprécieraient sûrement pas l'inverse.»
Faire fi des caprices de Dame Nature
Contrairement à ses coéquipiers de l'équipe alpine et de snowboard cross, la recrue de l'année du WST en 2008 n'a pas eu la chance de visiter Sotchi, car l'épreuve test en slopestyle, prévue en février dernier, a été annulée en raison du manque de neige.
D'ailleurs, O'Brien estime que les conditions climatiques risquent de jouer beaucoup sur le «mental» des planchistes puisque des chutes de neige, une mauvaise visibilité ou de forts vents peuvent obliger les athlètes à modifier leur parcours à la dernière minute.
«C'est décourageant quand tu t'es préparée et que tu dois changer de manœuvres. C'est difficile mentalement de se dire que tu dois modifier la descente que tu as pratiquée toute la semaine, que tu dois trouver des moyens d'aller plus vite. Le pire, c'est quand le négativisme s'installe. Il se propage facilement et l'atmosphère change rapidement.»
Avec son expérience et son sens aigu de l'autocritique, O'Brien a justement mis l'accent sur l'aspect mental au cours de l'été, surtout après des discussions avec de nombreux athlètes et ex-athlètes olympiques de toutes les disciplines, lors d'un sommet à Vancouver en mai dernier.
Il n'est pas question de négliger quoi que ce soit pour donner une performance à la hauteur de son talent, surtout avec son expérience et son sens aigu de l'autocritique.
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