On ne sait pas quel genre de résultat l'équipe de hockey canadienne produira à Sotchi. Mais ce qu'on sait déjà, c'est qu'il s'agira d'une très grosse équipe! C'est 5200 livres de bœuf canadien que Steve Yzerman et son comité de sélection ont choisies pour défendre la médaille d'or en Russie.
Si elle évoluait dans la LNH, l'équipe canadienne olympique serait la plus costaude de toute la ligue : ses joueurs font en moyenne 1,87 m (6 pi 2 po) et 94,3 kg (208 lb). Certains soirs, les Jets de Winnipeg seraient aussi grands et aussi lourds que nos athlètes olympiques, mais ce serait en grande partie attribuable au gros Dustin Byfuglien, qui fait parfois osciller l'aiguille à 117,9 kg (260 lb) et qui nuit au poids santé de son club.
Six pieds, deux pouces. Deux cent huit livres. Retenez bien ces chiffres. C'était la taille moyenne des joueurs canadiens en 2010 à Vancouver. Sur une patinoire aux dimensions nord-américaines, ils ont tout remporté, mais ils n'ont pas bulldozé tout le monde sur leur passage. Les hommes de Mike Babcock ont eu besoin de tirs de barrage pour venir à bout des Suisses. Ils ont vaincu la petite Slovaquie au compte de 3 à 2 et ils ont remporté l'or en prolongation face aux Américains.
Six pieds, deux pouces. Deux cent huit livres. C'était aussi la taille moyenne des joueurs canadiens à Turin en 2006. Et sur une patinoire de dimensions internationales, nos braves garçons avaient l'air de dinosaures totalement dépassés. Ils ont (honteusement) été vaincus par la Suisse et ils ont (honteusement) terminé au 7e rang.
Ça ne fait pas un siècle que les joueurs de la LNH participent aux Jeux olympiques. Nous n'avons donc pas suffisamment de données pour tirer des conclusions claires sur ce genre de chiffres. Mais ce qu'on sait par contre, c'est qu'à Salt Lake City (la dernière fois où le Canada a remporté l'or sur une glace de dimensions internationales) l'équipe était moins costaude et très agile. Elle avait même fait une place à Theoren Fleury, qui ne faisait que 1,67 m (5 pi 6 po), ainsi qu'au petit Paul Kariya.
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Depuis l'été dernier, Mike Babcock ne cessait d'insister sur le fait que les gênantes leçons de Turin avaient été retenues et que la vitesse allait être un facteur déterminant dans la composition de l'équipe en vue des Jeux de Sotchi.
Mardi à Toronto, l'entraîneur de l'équipe canadienne parlait comme un homme comblé. À l'écouter, Babcock avait sincèrement l'air convaincu de miser sur la formation la plus rapide du tournoi.
« Qu'est-ce qui me plaît dans cette équipe? La vitesse! Des arrières incroyables capables de transporter la rondelle rapidement. Un grand nombre de buts à l'avant. La capacité d'exceller dans toutes les zones. Et la vitesse! Ai-je mentionné la vitesse? », a-t-il lancé, déridant ainsi son auditoire.
Les dirigeants canadiens croient donc être parvenus à résoudre la quadrature du cercle : ils estiment miser sur l'équipe la plus costaude ET la plus rapide du plus prestigieux tournoi de hockey au monde. Y a-t-il un physicien dans la salle? Ce sera une théorie très intéressante à vérifier dans un mois.
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Chose certaine, il faut que les dirigeants de l'équipe canadienne aient une très haute opinion de leur groupe de joueurs pour exclure le défenseur Brent Seabrook de leur formation et ainsi défaire le meilleur duo d'arrières au monde.
Au cours des dernières années, Duncan Keith et Seabrook ont remporté ensemble deux Coupes Stanley avec les Blackhawks et une médaille d'or. Créer rapidement une complicité entre les joueurs (la fameuse chimie) constitue l'un des plus grands défis d'un tournoi éphémère comme celui des Jeux olympiques. Il fallait donc que les décideurs canadiens soient extrêmement confiants pour renoncer à ce que Keith et Seabrook ont bâti ensemble.
Il faut aussi que Babcock soit convaincu de miser sur une force de frappe irrésistible pour rayer Martin St-Louis de sa formation. Depuis les Jeux de Vancouver, St-Louis a inscrit le plus grand nombre de points dans la LNH. Il a même remporté le championnat des marqueurs la saison dernière.
On ne reverra sans doute jamais l'entraîneur d'une équipe olympique, tous pays confondus, tourner le dos au champion en titre des marqueurs de la LNH.
Par ailleurs, à Philadelphie, on a dû se donner de grandes tapes dans le front en apprenant que Jeff Carter (chassé cul par-dessus tête par les Flyers) avait été préféré à Claude Giroux, un irrésistible meneur qui a inscrit 84 points de plus que Carter au cours des trois dernières saisons.
Ne faut-il pas se sentir omnipuissant pour laisser une telle super vedette sur les lignes de côté au profit d'un athlète (Steven Stamkos) qui a une jambe cassée et qui ne pourra jamais retrouver sa forme de mi-saison à temps pour la mi-février?
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Si l'on fait exception de Kevin Lowe, qui présente un curriculum vitae médiocre en tant que gestionnaire dans la LNH (que fait-il avec Équipe Canada?), le comité de sélection canadien réunit des hommes de hockey extrêmement solides en Ken Holland, Peter Chiarelli, Ken Hitchcock, Lindy Ruff, Claude Julien et Mike Babcock.
Ils ont méticuleusement fait leurs devoirs et il faut leur faire confiance. Leur formation témoigne certainement du fait qu'ils ont une vision claire de la tâche à accomplir ainsi que du rôle qui doit être attribué à chacun des joueurs sélectionnés.
On saura bien assez vite s'ils ont vu juste ou s'ils ont jeté leurs choux trop gras.
En attendant, chose certaine, ils ont bâti une grosse équipe.
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