Une victoire et une frousse
Les trios du Canadien ont contribué tour à tour au bon début de saison de l'équipe. Samedi, c'était au tour du quatrième de le faire.
Transporté par Travis Moen, Ryan White et Brandon Prust, le Canadien (19-9-3) l'a emporté 3-2 sur les Sabres de Buffalo (6-22-2), samedi, à Montréal.
Le Tricolore gagne un cinquième match de suite et présente une fiche de 9-0-1 à ses 10 derniers matchs. En outre, l'équipe conclut une éprouvante séquence de 7 matchs en 11 soirs avec 13 points sur une possibilité de 14. Et pour terminer ladite séquence en beauté, il aura fallu un effort de cinq points de la part du quatrième trio, dont les membres ont tous joué autour de 13 minutes.
« J'ai donné du temps de glace au quatrième trio parce que c'était pratiquement notre meilleur trio, a mentionné l'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien. Tu as besoin de la contribution de tout le monde. Je ne regarde pas seulement ce soir. On jouait 7 matchs en 11 soirs. Au début de la séquence, ça me faisait peur, je ne vous le cacherai pas. Avec 13 points sur 14, on est très satisfaits. »
De son côté, Carey Price a repoussé 23 tirs pour porter à 10 sa séquence de matchs avec 2 buts accordés ou moins.
Lent départ
D'un côté, on retrouvait une équipe, le Canadien, qui venait de remporter un match haut en émotion contre les Bruins de Boston. De l'autre, la pire équipe de la LNH, les Sabres de Buffalo. Les ingrédients étaient réunis pour que le Tricolore tombe dans le piège.
Et tout indiquait qu'il allait y tomber, après 20 minutes. Le CH ne comptait que quatre tirs, dont deux du quatrième trio.
« C'est dur de revenir de ces gros matchs contre Boston, a estimé White. Sans manquer de respect aux Sabres, ils ne sont pas les Bruins cette année. On ne voulait pas les sous-estimer. Quand on leur a donné trop d'espace, ils ont réussi de bons jeux. »
Et justement, c'est le quatrième trio que Therrien a envoyé dans la mêlée pour amorcer la deuxième période. Le résultat a été immédiat. Prust a touché la cible pour donner aux partisans un premier bonbon, après 20 minutes pédestres.
« C'est clair qu'il y avait un message, a assuré Therrien. Je n'ai pas aimé notre intensité en première. On n'avait pas la bonne attitude. On en a parlé après la première période. Ces gars-là étaient intenses, on a commencé la deuxième avec eux et ils nous ont donné un gros but. »
Prust et Moen en ont remis plus tard en deuxième en préparant le but de Tomas Plekanec.
« C'est bon de contribuer à l'attaque, a estimé Moen. Notre rôle est d'apporter de l'énergie, être bon en défense. Mais on veut aussi marquer des buts! »
« On a joué beaucoup dernièrement, et comme j'ai personnellement moins joué, j'amenais des jambes fraiches, de l'énergie », a humblement ajouté White.
Le plus ironique dans tout ça, c'est que White a seulement su quelques instants avant le match qu'il serait en uniforme. Therrien devait choisir entre lui et le fier-à-bras George Parros. Comme les Sabres ont finalement opté de se passer de leur matamore, John Scott, la décision était prise.
« On est à la maison, on voulait attendre de voir quel genre de formation ils allaient envoyer. On a vu leur formation et on a pris une décision », a simplement expliqué Therrien.
Alex Galchenyuk, d'un tir sur réception imparable, a également touché la cible, après une superbe mise en scène d'Andrei Markov.
Tyler Ennis et Zemgus Girgensons ont assuré la riposte pour les visiteurs.
La frousse
Dans la victoire, Markov a fait une vilaine chute et s'est tordu le genou gauche, en troisième période, lorsqu'il est entré en collision avec Ennis. Il a longuement grimacé et s'est relevé péniblement, ce qui a fait craindre à plusieurs de revivre un cauchemar, cette fois sur son autre genou.
À sa présence suivante, le Russe a également mis du temps à rentrer au banc, et a même été aperçu sur la patinoire sur un seul genou. Mais il a terminé la rencontre.
« On était tous inquiets, a mentionné White. Il est tellement un morceau important de notre équipe. Dès qu'il a la rondelle, on sait qu'on peut déjà penser à l'attaque. On a besoin qu'il soit en santé. »
À noter
- À la ligne bleue, Francis Bouillon a été laissé de côté au profit de Douglas Murray pour un deuxième match de suite, un sixième dans les neuf derniers.
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