LAKE PLACID - Le monde du sport est parfois ingrat. Au hockey, des joueurs en santé sont laissés dans les gradins. En bobsleigh, les freineurs luttent pour obtenir un siège derrière le pilote. Et jusqu'à la dernière minute, rien n'est acquis.
Même si l'équipe olympique de bobsleigh sera présentée lundi à Montréal, les entraîneurs ne confirmeront l'identité des freineurs qui prendront place derrière Kaillie Humphries, Jenny Ciochetti, Lyndon Rush, Chris Spring et Justin Kripps que quelques semaines, voire une, avant Sotchi. À moins d'une blessure, les pilotes, eux, peuvent avoir l'esprit tranquille.
«Tu ne t'entraînes pas pour être au sommet en septembre, mais en février. Moi, je ne veux pas la fille qui était rapide en septembre, mais celle qui l'est en février», lance Humphries dans une discussion à bâtons rompus après un entraînement en vue de la Coupe du monde de Lake Placid.
Les propos de la meilleure pilote du monde peuvent sembler durs pour les non-initiés. Mais c'est la réalité des freineurs et ils le savent.
«Si vous êtes le genre à aimer avoir le contrôle sur votre vie, il vaut mieux que vous soyez pilotes», soutient Heather Moyse, revenue à la compétition cette saison après un hiatus de trois ans à la suite de sa victoire aux Jeux de Vancouver avec Humphries.
C'est d'ailleurs, le choix qu'a fait Humphries après les Jeux de Turin et Ciochetti après ceux de Vancouver.
Moyse vit bien avec cette incertitude. Sinon, à 35 ans, elle aurait cédé sa place aux plus jeunes. Mais dès son retour dans l'équipe nationale cet été, elle a imposé sa présence en fracassant un record du monde en poussée, ce qui lui a valu de reprendre place derrière Humphries et d'espérer défendre son titre olympique en Russie.
«Je n'aime pas parler de Sotchi. Des blessures peuvent survenir rapidement. Mais je ne changerai pas la façon dont j'approche la course», affirme Moyse qui a ressenti des douleurs au dos la semaine dernière à Park City.
Valois épuisée
Les solides performances de Moyse se sont traduites par une lutte acharnée entre Chelsea Valois, Kate O'Brien, Emily Baadsvik et Marquise Brisebois pour le seul autre siège disponible chez les femmes.
Valois a secondé Ciochetti pour les deux premières courses, puis elle a retrouvé Humphries après la blessure de Moyse, ce qui a permis à Baadsvik de prendre part à l'action.
D'ailleurs, Valois se considère chanceuse d'avoir participé à toutes les courses. La Saskatchewanaise est tombée de haut après sa fulgurante ascension à sa saison recrue. De championne du monde et de la Coupe du monde avec Humphries, elle a bien failli perdre son poste au sein de l'équipe, conséquence d'un surentraînement.
«Je me suis entraînée avec le même préparateur que Kaillie. Mon corps n'était pas habitué à une telle charge. L'été dernier, en athlétisme, je m'entraînais 2-3 heures par jour. Cet été, c'était 2-3 heures deux fois par jour. Kaillie fait ça depuis 10 ans, pas moi. J'étais épuisée lors des essais. Mes poussées étaient moins bonnes que l'été dernier. Je me suis classée presque dernière», a expliqué la timide freineuse, d'abord réticente à livrer ses états d'âme.
Depuis, Valois suit les conseils du préparateur physique de l'équipe canadienne et ses résultats s'améliorent. Reste l'adaptation aux luttes internes.
«Je savais depuis le début que Heather revenait. J'imagine que c'était presque trop beau pour être vrai l'an dernier. Disons que c'est une année », ajoute-t-elle.
Exit les bougonneuses
Mais il n'y a pas que la force brute qui entre en jeu, l'attitude compte aussi pour beaucoup.
«La saison est longue. Tu ne veux pas quelqu'un qui cause des problèmes, qui stresse l'équipe. Une bonne coéquipière doit aussi savoir gérer la pression, doit s'adapter aux voyages et à la vie sur la route. Elle doit aussi être agréable, tu ne veux pas une fille qui boude ou qui bougonne », explique Humphries, prête à sacrifier quelques centièmes pour du positivisme.
Nul doute, les prochaines semaines seront crève-cœur puisque deux freineuses et une réserviste seront retenues pour les Jeux.
«J'ai appris à devenir une bonne coéquipière. Je préfère être ici plutôt que d'être assise dans un bureau», prétend Baadsvik qui travaillait comme thérapeute en réadaptation avant de faire le saut en bobsleigh en 2010, inspirée par la prestation de Humphries et Moyse à Vancouver.
« Au bout du compte, l'important, c'est que le Canada gagne une médaille, peu importe qui est assise dans le bobsleigh.»
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