Le parcours cendrillon de Vasek Pospisil est freiné, mais celui, moins inattendu, de Milos Raonic se poursuit.
Raonic a remporté la demi-finale toute canadienne de la Coupe Rogers, samedi, en défaisant Pospisil 6-4, 1-6, 7-6 (7/4) en 2 h 16 min.
L'Ontarien, 11e tête de série, a abandonné son flegme habituel quand il a vu la dernière frappe de Pospisil aboutir dans le filet et a bondi de joie comme un gamin.
« Je suis enthousiaste, mais pas vidé, a mentionné Raonic, au sujet de ses émotions. La semaine est loin d'être finie. »
On peut comprendre Raonic de s'être réjoui de la sorte. Il est le premier Canadien à atteindre la finale du plus grand tournoi de l'année au pays depuis 1958, mais surtout, il sera le premier représentant de l'unifolié à percer le top 10 mondial. La nouvelle sera confirmée lundi matin, à la publication du classement de l'ATP. Et ce sera sa première finale dans un tournoi Masters.
« Ce sont tous des faits d'armes spéciaux, mais le top 10 l'est plus parce que c'était un de mes objectifs de la saison, et de le faire ici à Montréal est incroyable. Et le fait qu'il y aura maintenant deux Canadiens bien classés est important. »
La fin de Pospisil
De son côté, Pospisil voit sa semaine de rêve prendre fin dans la dignité. Présent au tournoi grâce à un laissez-passer, humble 71e joueur mondial, épuisé après avoir disputé trois matchs en deux jours la fin de semaine dernière à Vancouver (en plus d'un vol de nuit sur Montréal), le jeune homme de 23 ans a fait décupler son bassin d'admirateurs.
D'ailleurs, à en juger par les moments choisis par les spectateurs pour se manifester, on semblait avoir un parti pris pour le négligé. Et Raonic a compris pourquoi.
« Cette semaine, il s'est tiré de plusieurs situations difficiles de façon spectaculaire », a-t-il rappelé.
Pospisil a en effet battu deux joueurs du top 20, soit John Isner (20e ) et Tomas Berdych (6e). Un des joueurs de l'heure de l'ATP (il a remporté 12 de ses 14 derniers matchs), il gravitera autour du 40e rang mondial lundi.
« Je suis quelqu'un qui cherche toujours à se dépasser, a mentionné le vaincu. Même quand je crée une surprise, je veux toujours en faire plus et continuer à gagner. Je n'étais pas satisfait d'être en demi-finale, je voulais jouer en finale. Donc c'est décevant, mais de façon générale, c'est une excellente semaine. »
« C'est une défaite difficile, c'était tellement serré, a-t-il ajouté. J'ai bien joué par moments et à d'autres moments, j'ai fait des erreurs inhabituelles pour moi. »
En finale, Raonic affrontera l'Espagnol Rafael Nadal (no 4), tombeur du Serbe Novak Djokovic (no 1) 6-4, 3-6 et 7-6 (7/2).
Les meubles sauvés
Cela dit, cette affiche purement canadienne n'avait rien de bien mémorable après deux premières manches. Les points gagnés étaient trop souvent le résultat de services gagnants ou de fautes directes. Pour les amateurs d'échanges plus évolués, c'était la famine.
Après une deuxième manche à oublier, Raonic est rentré au vestiaire pour quelques minutes de pause toilette, et en est ressorti revigoré pour remporter le premier jeu de la manche ultime sans appel.
« Je reste toujours sans émotion sur le terrain, car c'est ainsi que je garde ma tête claire et que je trouve les solutions, a raconté Raonic. Mais je retenais tellement de frustration que ça m'empêchait de jouer mon meilleur tennis. Donc je me suis crié après moi-même, j'ai sorti beaucoup d'émotions.
« Je me suis dit que si je voulais que ça change, je devrais foncer, pousser. Et dès le premier jeu, j'ai servi probablement 20 km/h plus vite. Je voulais tout donner et ne pas avoir de regrets.
« Il y avait quelqu'un à côté de moi aux toilettes, je ne voulais pas lui faire peur », a-t-il ajouté, sourire en coin.
Dès lors s'est amorcée une manche nettement plus équilibrée, marquée notamment par un spectaculaire as à 237 km/h de Raonic. C'était un de ses 9 as du jour, contre 14 pour Pospisil.
En l'absence de bris de service, c'est au bris d'égalité qu'on a départagé les deux hommes. Avec deux balles de bris en main, Raonic a vu son rival attaquer le filet, mais rater sa dernière volée.
Un début?
Si la rencontre n'a rien eu d'épique, il pourrait tout de même s'agir du premier d'une série de duels entre les deux compatriotes. Maintenant qu'ils sont tous deux membres du top 50, ils ont forcément plus de chances de disputer les mêmes tournois, notamment ceux de la série Masters 1000.
« Oui, ça peut devenir une rivalité et on aura d'autres duels, a répondu Raonic. Mais aujourd'hui, nous vivions chacun notre plus grand moment, soit une demi-finale d'un Masters. Pour que ce soit une grande rivalité, ce devra toujours être sur une grande scène, comme Rafa et Novak, toujours en demi-finale ou finale d'un grand chelem. »
Lindstedt et Nestor éliminés
Le Canadien Daniel Nestor et le Suédois Robert Lindstedt (no 6) se sont inclinés 3-6 et 0-6 en demi-finales devant le tandem britannique composé d'Andy Murray et de Colin Fleming.
Vendredi, Nestor et son partenaire avaient surpris les favoris du tournoi, les jumeaux Bob et Mike Bryan (no 1).
En finale, Murray et Fleeming rencontreront l'Autrichien Alexander Peya et le Brésilien Bruno Soares (no 3).
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