Laurent Ciman n'a pas déchanté. De passage devant les journalistes belges, le nouveau défenseur de l'Impact a réitéré sa joie de jouer au Canada.
« Je ne regrette absolument pas, a soutenu Ciman avant un entraînement avec l'équipe nationale belge. Je l'ai d'abord fait pour ma femme et mes enfants et je suis très heureux. »
Le Belge de 29 ans n'a jamais caché qu'il avait choisi l'Impact parce qu'il était convaincu que sa fille autiste de cinq ans obtiendrait de meilleurs traitements au Canada qu'en Belgique.
« C'est une nouvelle vie qui commence pour elle et pour nous. Ma fille va être prise en charge comme prévu. Elle va repartir à zéro », a-t-il répété, précisant qu'il n'avait pas tenu compte du fait que son départ en MLS ait pu lui coûter une place dans la formation des Diables Rouges. « Je n'y ai même pas pensé. Ma fille passait avant tout. C'était clair dans ma tête », a-t-il ajouté.
Effectivement, l'aventure nord-américaine de Laurent Ciman n'a pas eu d'effet néfaste sur sa carrière internationale. Il a aussitôt été invité à prendre part à deux rencontres de qualifications pour la Coupe du monde dans l'uniforme belge. Le sélectionneur Marc Wilmots avait inclus son nom dans sa formation de 23 joueurs pour la Coupe du monde disputée au Brésil en 2014. Ciman n'a cependant pas été utilisé.
« Je ne vois pas pourquoi je ne serais pas sélectionné en Belgique si je fais de bons matchs au Canada, a-t-il insisté devant une presse très curieuse de connaître ses états d'âme. Je fais tout pour qu'on ne m'oublie pas là-bas. »
Montréal, c'est froid
Durant sa conversation avec les journalistes, Laurent Ciman a parlé en bien du calibre de jeu en MLS et de Montréal, même s'il trouve le climat un peu dur.
« C'est froid même s'il y a le soleil, dit-il du tac au tac. Il faut une période d'adaptation. Et sur le plan sportif, c'est un pas en avant. Ça n'a rien à envier à la Pro League. C'est même plus fort dans les duels. Il faut que je m'habitue à ça. J'ai vite compris que j'étais beaucoup trop gentil et que, si on ne sait pas jouer des coudes, on n'existe pas. »
Les commentaires formulés par Ciman ne laissent planer aucun doute sur sa volonté de poursuivre sa carrière à Montréal pendant plusieurs années. Il veut même se rendre indispensable à l'Impact, a-t-il déclaré devant les journalistes affectés à la couverture de l'équipe nationale.
« Je ne suis pas venu m'installer sur les bords du Saint-Laurent pour un one shot, mais pour un projet de longue durée », a-t-il dit.
Laurent Ciman suivra bientôt des cours d'anglais privés afin de l'aider à faire le pont entre la Belgique et l'Amérique.
« Je ne suis pas "délocalisé". Il y a pas mal de Français et de Québécois dans l'équipe, mais c'est important de suivre des cours. »
Les performances de l'Impact en Ligue des champions ont aussi été une façon pour lui de démontrer qu'il avait fait un bon choix.
« On s'est qualifiés pour les demi-finales de la CONCACAF et on a joué nos deux matchs à domicile devant des foules de 30 000 à 40 000 spectateurs, a-t-il raconté avec fierté. Il faut améliorer notre fond de jeu parce que nous somme plusieurs nouveaux joueurs. L'entraîneur est dans l'ensemble satisfait. En championnat, on a cependant commencé un peu plus doucement... »
La Belgique affrontera Chypre et Israël les 28 et 31 mars. Laurent Ciman reviendra en Amérique à temps pour prendre part au match retour de l'Impact contre l'Alajuelense le 7 avril au Costa Rica.
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