La Coupe du monde FIFA 2015 commence dans 100 jours au Canada, avec le premier match présenté à Edmonton, le 6 juin, entre le Canada et la Chine.
La Ville de Montréal, une des six villes qui présentera des matchs, a souligné cette date, jeudi, avec une cérémonie sur les marches de l'hôtel de ville par une température froide.
L'équipe canadienne se prépare en participant début mars au Tournoi de Chypre. Elle a des ambitions après avoir remporté la médaille de bronze aux Jeux de Londres en 2012. Elle occupait en décembre 2014 le 9e rang du classement mondial FIFA.
Sylvie Béliveau a été l'entraîneure de l'équipe canadienne femmes, qu'elle a menée à la phase finale de la Coupe du monde de 1995. Elle est aujourd'hui responsable du programme de développement des jeunes à Soccer Canada.
« [Cette Coupe du monde au Canada] est une chance inouïe, car on sera en mesure de voir performer sous nos yeux, en direct, les meilleures joueuses au monde, explique Sylvie Béliveau à Radio-Canada Sports.
« Ce que ça représente pour les joueuses, c'est de voir les standards : qu'est-ce que c'est que d'être la meilleure joueuse au monde ou parmi les meilleures joueuses au monde ? Qu'est-ce que le jeu offre dans ses tendances actuelles? Et pour les amateurs qui apprécient le soccer, on parle de joueuses qui sont accomplies, qui sont vraiment dans la performance, et qui offrent un spectacle. »
Sylvie Béliveau a vécu les touts débuts du soccer féminin canadien au niveau international et elle tient à saluer le travail de la FIFA afin de permettre aux femmes de viser le plus haut niveau.
« On parlait il y a 20 ans, en 1995, d'une équipe nationale du Canada, sans équipe de relève. Il n'y avait pas d'équipe de jeunes, je parle des moins de 20 ans, des moins de 17 ans. La FIFA a mis en place des compétitions avant même qu'il y ait du soccer professionnel féminin, rappelle-t-elle.
« C'est grâce à ces compétitions que les équipes émergent, dans tous les pays du monde. S'il y a 129 équipes en 2015, c'est grâce aux compétitions que la FIFA a mises en place. »
La FIFA a eu mauvaise presse quand elle s'est montrée ferme sur le choix de la surface (artificielle) malgré la requête devant les tribunaux de certaines joueuses vedettes (qu'elles ont finalement abandonnée). Sylvie Béliveau comprend la démarche.
« Je me mets dans la peau des joueuses qui travaillent pendant 4 ans pour arriver à un sommet de compétition, la plus importante dans leur carrière. Si elles s'entraînent tous les jours sur du naturel, explique Madame Béliveau, je peux les comprendre de dire : si ma meilleure performance doit être sur une aurface synthétique qui est différente de celle sur laquelle je joue à tous les jours, à ce moment-là, il y a une crainte de ne pas pouvoir être dans les meilleures conditions pour arriver à terme dans leurs performances et avoir une satisfaction.
« Mais qu'est-ce que l'avenir nous réserve? Est-ce que dans 20 ans on sera tous sur des surfaces artificielles? Je ne le sais pas. Certaines sont plus habituées à jouer sur des surfaces naturelles, mais aujourd'hui, les surfaces sont de plus grande qualité, rappelle-t-elle, et donc, ça nous permet de voir un beau jeu. Est-ce que les hommes joueront éventuellement un jour sur surface artificielle? C'est la question qu'il faut poser, et il faut la poser à la FIFA. »
Remplir les stades pour aider le soccer féminin
Six villes canadiennes accueillent les équipes de la Coupe du monde 2015: Moncton, Montréal, Ottawa, Winnipeg, Edmonton et Vancouver. L'objectif est d'attirer un total de 1,5 million de spectateurs dans les stades.
Le comité d'organisation a profité de cette journée des 100 jours pour lancer la vente de billets pour les matchs individuels, et dit avoir atteint 33 % de sièges vendus à travers le Canada.
« Depuis 1991, j'ai fait toutes les Coupes du monde, et je sais ce que ça représente de voir les meilleures au monde performer, c'est un spectacle, rappelle l'ancienne entraîneure de l'équipe canadienne. Les femmes ont besoin du soutien de la population. C'est ce qui fait la différence, dans tout, le soutien financier, la croissance du sport à tous les niveaux. »
La bourse totale pour les équipes participant à cette Coupe du monde 2015 est de 15 millions de dollars. L'équipe gagnante recevra 2 millions de dollars. Lors de la Coupe du monde hommes en 2014, la bourse totale était de... 576 millions de dollars et l'équipe gagnante a reçu 35 millions.
« C'est le contexte économique, la Coupe du monde des hommes attire tellement de public, c'est le plus grand événement au monde, explique Sylvie Béliveau. Donc, je pense que les retombées sont équivalentes au marché. Le marché des femmes est encore méconnu, peu connu malheureusement.
« C'est sûr que je souhaiterais en tant que femme voir une équité éventuellement, mais je sais que c'est purement une question de marché et d'économie, mais si on veut changer ça, peut-être que le Canada peut initier un démarrage, lance Madame Béliveau, ou une remise en question si on remplit les stades, et aider à changer les mentalités.
« Rappelons qu'en 1999, les Américains ont reçu la Coupe du monde des femmes et ont rempli les stades. On parlait de records, on dépassait les 90 000 personnes dans le stade pour la finale, et malgré tout, on est encore derrière par rapport aux hommes. On est 15 ou 16 ans plus tard et on se retrouve avec une meilleure partie du marché parce que les bourses ont augmenté, mais ce n'est pas encore comparable aux hommes. »
Lors de la Coupe du monde femmes en 2011, l'équipe gagnante, le Japon, avait reçu un million de dollars. La bourse au vainqueur a donc doublé, alors que la bourse totale aux équipes est passée de 10 à 15 millions de dollars.
Le premier match de la Coupe du monde de 2015 opposera les Canadiennes aux Chinoises le 6 juin. Malgré la température froide de ce 26 février, les personnes impliquées dans l'organisation de l'événement étaient toutes d'accord pour dire que le 6 juin, c'est demain.
« Les gens qui sont dedans à tous les jours espèrent tellement que ça va lever, que la compétition va être un succès, affirme Sylvie Béliveau. On a hâte, mais il faut transmettre un peu, être contagieux. Je souhaite vraiment que le public aille en grand nombre à la compétition, et après, que la meilleure équipe gagne, mais ça, ça ne nous appartient pas. »
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