Les Brésiliens, ces passionnés du ballon rond, n'ont pas le cœur à la fête à quelques jours du début du plus grand événement sportif du monde. Ils sont descendus dans les rues par milliers non pas pour soutenir (« torcer », en portugais) leur équipe de football, mais pour exprimer leur mécontentement.
Dans des villes comme Sao Paulo, Rio de Janeiro et Brasilia, les Brésiliens ont manifesté pour demander des écoles, des hôpitaux « padrão FIFA », c'est-à-dire des services publics avec les mêmes normes de qualité telles qu'exigées par la FIFA (Fédération internationale de football association) pour la construction des stades. Des grèves successives ont été déclenchées partout dans le pays. Les enseignants, les policiers, le personnel de la santé, les chauffeurs d'autobus et les employés de banque veulent être mieux payés, mieux protégés.
Beaucoup de Brésiliens ne descendent plus dans les rues pour exprimer leur frustration, mais ils sont toujours en colère. C'est le cas du jeune ingénieur Camillo Pope, qui dit ne plus descendre dans la rue parce que les manifestations ont dégénéré dans la violence. Il estime toutefois que les Brésiliens doivent rester mobilisés alors que les yeux du monde entier sont tournés vers le Brésil.
La répression policière et les manœuvres violentes des « Black Blocs » en ont effectivement découragé plusieurs. Ces anarchistes violents ont discrédité ce mouvement de protestation pacifique au départ. Les rumeurs veulent que ces Black Blocs soient financés par des partis d'opposition.
Dépassements de coût
La colère des Brésiliens est également alimentée par les dépassements de coût de la construction des infrastructures routières, aéroportuaires et les stades. « Avait-on besoin de ces stades tout neufs dans des villes comme Manaus, en Amazonie, qui n'ont même pas d'équipe de football? », entend-on souvent dans les cafés et les bars.
La déception est d'autant plus grande que le gouvernement avait promis que les Brésiliens, grâce au Mondial, bénéficieraient de meilleures infrastructures routières et aéroportuaires. Or, le gouvernement n'a pas pu rendre la marchandise.
Se déplacer à Rio relève du parcours du combattant. Les Cariocas passent des heures dans les transports en commun ou dans d'interminables embouteillages. Un grand nombre de Brésiliens s'estiment donc trompés par les pouvoirs publics.
Les Brésiliens sont-ils aujourd'hui pour ou contre le Mondial? Onze habitants de Rio de Janeiro le disent à notre envoyée spéciale Ginette Lamarche.
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À quatre mois des élections
Ce Mondial controversé survient à quatre mois des élections présidentielles. Son déroulement aura une importance capitale pour la présidente Dilma Rousseff, qui sollicite un deuxième mandat et le quatrième pour le Parti des travailleurs.
Selon certains analystes, Dilma Rousseff pourrait servir de bouc émissaire si la sélection brésilienne perd l'occasion de remporter chez elle sa sixième coupe du monde. En revanche, une victoire de la sélection brésilienne sera-t-elle suffisante pour faire oublier les nombreux scandales de corruptions liés au dépassement des coûts de l'organisation de ce Mondial tant attendu?
À votre avis, est-ce une bonne ou mauvaise chose pour un pays d'accueillir un grand événement sportif? Faites-nous part de vos commentaires ci-dessous.
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