Alexandre Tagliani a suffisamment d'expérience aux 500 milles d'Indianapolis pour ne rien laisser au hasard. La clé sera de garder la voiture bien équilibrée tout au long des 200 tours.
« La première chose à faire est de survivre aux 100 premiers tours de la course et de se maintenir sur le tour des meneurs, a expliqué Tagliani dans un communiqué.
« Il y a tellement de variables dans une course de 500 milles qu'aucune équipe ne peut établir un plan très précis, mais toutes les équipes, incluant la nôtre, vont préparer différents scénarios pour parer aux imprévus.
« En fin de course, nous aurons le choix enter deux stratégies, attaquer ou rester sur la défensive. Si nous nous retrouvons dans le top 10, nous devrions passer en mode attaque. Là encore, les stratégies vont différer d'une équipe à l'autre. Les neutralisations, l'usure des pneus, la quantité de carburant à bord vont être déterminants dans le choix des directeurs. La moitié des équipes optera pour une stratégie et l'autre fera l'inverse. »
Vendredi, dans la dernière journée d'essais, appelée « carb day » (les pilotes doivent rouler obligatoirement avec leur moteur de course), il a enregistré son meilleur temps au 32e de ses 43tours. Il a fini au 8e rang de la séance avec un chrono de 39,8940 s à la vitesse de 225,598 mph (360,9568 km/h).
Les 33 pilotes inscrits ont tourné en ce vendredi, et ont travaillé sur les techniques d'aspiration et sur les arrêts aux puits. Pour ravitailler en essence et changer les pneus.
« Durant les 500 milles, nous allons faire neuf changements de pneus. Chaque train de pneus possède des caractéristiques qui peuvent différer les uns des autres. C'est le plus grand facteur dans l'équilibre de la voiture, rappelle Tagliani. Si l'équilibre est compromis, il devient difficile de combler tout retard accumulé sur les meneurs.
« Il faut que l'équipe soit à l'affût de tout changement des conditions de piste afin de corriger la pression des pneus, modifier les réglages pour maintenir l'équilibre entre l'avant et l'arrière de la voiture, et savoir quand réduire l'appui sur l'aileron pour être plus rapide. Il y a baucoup de paramètres, et tout change rapidement », a conclu Tagliani.
Le champion en titre Tony Kanaan (voiture no 10 de l'équipe Ganassi à moteur Chevrolet) a été le plus rapide au terme de ses 46 tours, à 227,838 mph (364,5408 km/h).
Il a devancé son coéquipier Scott Dixon (voiture no 9) de 11 millièmes de seconde.
« Nous avons travaillé fort pour faire oublier notre qualification (16e chrono), a dit Kanaan. Bien sûr, les chronos ne valent pas grand-chose, mais ça fait du bien d'être en haut de la liste. Il y avait beaucoup de circulation et la voiture se comportait bien.
« Tant mieux, car la course sera serrée », assure le Brésilien.
Jacques Villeneuve n'a pu faire mieux que le 30e temps de la séance de 60 minutes, qui s'est déroulée de 11 h à 12 h (HAE).
Dans la voiture no 5 à moteur Honda de l'équipe Sam Schmidt Peterson, il a réussi à son 23e tour un chrono de 40,3365 s à la vitesse de 223,123 mph (356,9968 km/h).
Rappelons qu'en 2013, Tony Kanaan, parti de la 16e place sur la grille, avait remporté l'épreuve de 200 tours, durant laquelle 14 pilotes s'étaient échangé la tête, et durant laquelle il y avait eu 68 changements de meneur.
Si Tony Kanaan devait gagner la course, et conserver son titre, ce serait le premier doublé depuis celui de Hélio Castroneves en 2002.
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