L'Impact amorce sa saison 2013 sous le signe du renouveau. Et il la termine de la même façon...
Après une première saison dans la MLS décevante, le club congédie l'entraîneur-chef Jesse Marsch et recrute de l'Europe Marco Schällibaum, qui, disait-on à l'époque, cadrait davantage avec sa philosophie.
Schällibaum apporte un changement plus marqué que les autres. Il retire Patrice Bernier de l'attaque pour lui procurer un rôle plus défensif, un rôle pivot.
Et les résultats lui donnent raison, du moins, en début de saison. L'Impact remporte d'abord son tournoi préparatoire en Floride, et il met la main sur ses deux premiers matchs de la saison, à l'étranger de surcroît.
Deux victoires signées par la défense et surtout par son gardien Troy Perkins. L'Impact rentre à domicile gonflé à bloc.
Et il en remet à son match d'ouverture contre le Toronto FC au stade olympique, l'un des deux seuls affrontements de la saison présentés dans l'enceinte bétonnée.
On dit que le stade Saputo est prêt à accueillir un match dès la mi-avril, mais la neige ne l'entend pas ainsi. Une tempête force l'organisation, voire son vice-président Richard Legendre, à sortir les pelles et à remettre au lendemain le match contre le Crew de Columbus.
Montréal chamboule non seulement le calendrier de la MLS, mais le circuit en tant que tel.L'Impact ne subit qu'une seule défaite en huit matchs.
De la poudre aux yeux
L'Impact trône au sommet de l'Est, Marco Di Viao brûle la ligue au chapitre des buts. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes. On attribue les succès montréalais à l'arrivée de Schällibaum, qui en plus s'exprime en français devant les médias.
Le onze montréalais rapatrie également le titre de champion canadien, ce qui le qualifie pour la Ligue des champions de la CONCACAF.
Le premier creux de vague survient cependant lorsque l'équipe perd son premier match à domicile, fin juin, contre les Rapids du Colorado.
Il s'en suivra une longue séquence sans victoire, une séquence qui fait fondre l'avance de l'Impact au sommet de l'Est.
Di Vaio perd de son lustre, les défenses adverses le contraignent plus aisément. Ce n'est pas trop compliqué lorsqu'une formule est employée match après match...
On comprend aussi un peu mieux pourquoi Schällibaum est surnommé le « Volcan suisse ». Ses pertes de contrôles et ses sautes d'humeur sur les lignes de côté forcent la MLS à le suspendre à quatre reprises au cours de la campagne.
L'organisation tente quant à elle de revigorer ses troupes avec l'embauche de deux joueurs, dont l'un deviendra le deuxième joueur désigné du club. Le milieu argentin Hernan Bernardello impressionne en coups francs, et en coups de pied de coin. Il ajoute visiblement une dimension de plus à Montréal.
Le deuxième, le défenseur espagnol Adrian Lopez, est blessé et n'aidera aucunement la cause montréalaise de la saison.
Malgré un sursis dans son premier match en Ligue des champions avec une victoire contre les Earthquakes de San José à domicile, la suite du périple ne s'améliore pas. Le Guatemala ne sourit pas aux Montréalais, et ces derniers s'éteignent carrément dans le nord de la Californie. Terminé la Ligue des champions.
Ce n'est guère mieux en MLS. La chute au classement se poursuit et garde les partisans en haleine jusqu'à la fin de la saison.
Objectif atteint en demi-teinte
Le onze montréalais participe tout de même aux séries, son objectif initial, mais par la porte d'en arrière. Le Fire de Chicago s'incline devant les Red Bulls de New York pour procurer un billet automatique aux Montréalais.
Contre le Dynamo de Houston dans le match de barrage, Schällibaum affiche une formation un peu controversée. Il laisse sur le banc son capitaine Davy Arnaud, qui sera échangé à la fin de la saison, et son joueur vedette Patrice Bernier... De plus, il offre une place au défenseur Nelson Rivas, remis de sa blessure qui l'a contraint aux lignes de côtés durant la totalité de la campagne.
L'Impact n'y survivra pas : défaite humiliante de 3-0 et exclusion rapide des éliminatoires.
Au cours du bilan de fin de saison, ni le président Joey Saputo ni le directeur sportif Nick De Santis n'avaient voulu s'avancer quant au retour de Schällibaum. Il était sous contrat pour un an seulement.
L'équipe a finalement largué son « Volcan suisse » pour se tourner vers un entraîneur qui a connu son lot d'expériences en MLS, Frank Klopas. L'ancien sélectionneur du Fire de Chicago a d'ailleurs terminé tout juste derrière l'Impact au classement dans l'Est et a raté les éliminatoires de peu.
L'Impact amorcera donc l'année 2014 avec un nouvel entraîneur, mené par un nouveau capitaine.
Sentez-vous ce vent de renouveau?
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