La performance d'Alexandre Tagliani au Kansas lui permet d'espérer continuer sa carrière en série Grand Am. Il en a parlé à Radio-Canada Sports.
Après la déception d'être évincé de l'équipe Indycar Bryan Herta Autosport, le Québécois s'est jeté à corps perdu dans ce défi d'apprivoiser en un week-end la Ferrari 458 sur le circuit routier du Kansas Speedway. Coup d'essai, coup de maître. Il a fait la pole position et l'équipage de la Ferrari no 61 dont il faisait partie a fini la course de 2 heures 45 minutes en 6e place. Retour sur une fin de semaine de rêve.
Tagliani remplaçait au pied levé Massimiliano Papis, parti lui-même remplacer Tony Stewart en NASCAR. Le pilote du Québec a vite compris qu'il aurait son mot à dire. Encore fallait-il que l'`équipe lui fasse confiance. Ses chronos lors des essais libres ont convaincu l'équipe.
« Ce qui est arrivé, ça ne pouvait pas arriver à un meilleur moment, explique Tagliani. Ils ont été impressionnés et moi aussi. Je n'avais jamais piloté une 458 et j'ai été très rapide, plus rapide que mon coéquipier, et de bien d'autres, qui sont habitués à ces voitures. La meilleure affaire, c'est que j'ai pu leur donner mes commentaires sur les choses que je n'aimais pas. On a changé des grosses composantes, et eux n'avaient jamais changé ça en deux ans. Et on a été beaucoup plus performants.
« Parfois, la voiture ne peut pas le faire. Tu peux mettre Michael Schumacher dans l'auto, ça ne marchera pas. Ce week-end, la voiture était compétitive, mais pas quand je suis arrivé. Il y avait le banking (NDLR: le virage relevé de l'ovale utilisé dans le circuit routier), les pilotes n'étaient pas confortables dedans. La voiture se comportait mal. Je leur ai fait changer tout ce qui était comme logique à changer au niveau feeling (sensation de conduite), et la voiture a été plus rapide. »
Et le travail de Tagliani en essais libres a payé.
« L'équipe a vu tout de suite que je roulais bien. Ça a pris une pratique pour que l'équipe me donne tout le support dont j'avais besoin. Ils ont fait: "Wow!" Ils ont été impressionnés par les chronos et ils m'ont donné tout le support. Le timing était parfait, admet-il. C'était tellement évident. Tout le monde regardait mes datas, voulait copier mes trajectoires dans les virages. Je trouvais cela cool pour moi. »
Tagliani a obtenu à la barbe de tous les pilotes d'expérience du circuit la pole position dans sa Ferrari no 61. Ce qui lui a permis de commencer la course, comme le veut le règlement.
« Pour le départ de la course, moi, ils m'ont demandé de faire un double relais. Je suis resté 50 minutes en tête, précise-t-il. À la relance, la Porsche de Patrick Long, plus rapide que moi en ligne droite, m'a doublé et est restée devant pendant un tour et demi, et je l'ai redépassée tout de suite après. Je suis resté au total près d'une heure et demie et j'ai rendu la voiture en première position à mon coéquipier. »
Un problème avec le tuyau de ravitaillement, resté coincé, a fait perdre beaucoup de temps à l'équipe. Obligée de rappeler la voiture pour un deuxième arrêt (afin de décoincer le tuyau qui était resté attaché à la voiture), et ensuite pour une pénalité de 30 secondes aux puits, la Ferrari no 61 a perdu un tour sur les meneurs et a fini au 6e rang. Seules 5 voitures ont fini dans le tour du vainqueur.
« Je voulais faire une bonne job, mais je ne m'attendais à prendre un rôle important dans l'équipe aussi rapidement, constate Tagliani. Moi, je leur ai dit que je voulais apprendre, étudier les données télémétriques, supporter mon coéquipier, qualifier la voiture et redonner la voiture sans problème. Faire ma job, quoi… Mais ça n'a pas été long que je me suis senti tellement à l'aise, car j'ai mis la voiture à mon goût, elle performait bien, elle fittait mon style de pilotage. »
« En début de course, je faisais des chronos de 1:15,0 avec des tanks pleines (NDLR: réservoir d'essence rempli), sur des pneus froids, alors qu'il faisait très chaud, rappelle-t-il. Une fois le soleil couché, la température a baissé de 15 degrés Farenheit, les moteurs tournaient mieux. La piste est devenue plus rapide, plus gommée. Quand Jeff Segal a pris le volant, en pneus neufs, il a tourné dans les 15,7. Et j'ai dû lui donner des conseils par radio pour rectifier ses trajectoires et ses freinages. Il me disait : "All right, thanks!". Il est descendu jusqu'à 1 :15,0 à la toute fin. La voiture aurait pu faire 1 :14,5, facile… Et l'équipe a entendu tout ça, a vu tout ça. »
Alexandre Tagliani a eu du flair d'accepter l'invitation de cette l'équipe RF Motorsport en Grand Am, alors qu'une autre équipe IndyCar lui avait offert un volant pour la course de Sonoma. Cette décision lui ouvre des portes.
« La façon que le week-end s'est déroulé, ça ne pouvait pas être mieux pour que le monde ait de la crédibilité envers moi, que je me retrouve respecté par tout le monde et que je fasse une bonne impression, note-t-il. Je ne pouvais pas demander mieux, c'était incroyable. L'équipe a un support de Ferrari usine. Ils ont le mandat de faire en sorte que Ferrari soit bien représentée aux États-Unis et avec la performance que j'ai eue ce week-end, je sais que ça s'est beaucoup parlé par courriel, jusqu'en haut (direction de Ferrari États-Unis), ils aimeraient que je fasse partie de leur équipe d'usine. Je peux te dire que ça bouge pas mal », conclut-il, heureux de la tournure des événements.
Il reste deux courses à la saison en série Grand Am. Alexandre Tagliani aimerait poursuivre l'aventure.
Anda sedang membaca artikel tentang
Endurance - Grand Am - «Ça ne pouvait pas mieux tomber» - Tagliani
Dengan url
http://sportmusicalis.blogspot.com/2013/08/endurance-grand-am-aaa-ne-pouvait-pas.html
Anda boleh menyebar luaskannya atau mengcopy paste-nya
Endurance - Grand Am - «Ça ne pouvait pas mieux tomber» - Tagliani
namun jangan lupa untuk meletakkan link
Endurance - Grand Am - «Ça ne pouvait pas mieux tomber» - Tagliani
sebagai sumbernya
0 komentar:
Posting Komentar